samedi 11 décembre 2010

5. Orhan Pamuk.

Istambul, la Mosquée Bleue.
                                         Photo prise le 10 février 2007 (© Oberazzi / Flickr)

Le 12 octobre 2006, Orhan Pamuk, écrivain turc, aura reçu le Prix Nobel de Littérature; je choisis cette semaine de vous faire découvrir ce romancier à travers trois articles de Didier Jacob, en son blog REBUTS DE PRESSE, billets centrés autour de trois romans "Mon nom est rouge", "La vie nouvelle","Istambul".

Didier Jacob, par moment exaspérant, est un passionné de littérature, son absolu sens de l'humour (qui n'empêche nullement la gravité) et un art délicat de la conversation dans ses entretiens avec les auteurs qu'il apprécie, nous font lui pardonner tous ses écarts de langage, c'est pourquoi nous le mettons aujourd'hui à l'honneur; et puis, un homme qui apprécie le grand Orhan Pamuk, un écrivain né en 1952, ne saurait être entièrement mauvais.
Ara Güler : Lost Istambul (Années 50-60)
Sur Facebook, le 2 octobre 2011, je donne un extrait d'"Istanbul Souvenirs d'une ville"(Gallimard) page 160, début du chapitre 14, paragraphe destiné à l'intrigue de LEO NEMO L'ETERNITE ROMAN que je suis en train d'écrire (page 39).
Dès que j'ai su lire et écrire, des constellations de mots s'ajoutèrent tout d'un coup à mon imaginaire. Ce nouveau monde était constitué non pas d'images dotées d'une signification ou de dessins racontant une histoire, mais simplement des sons que produisaient les lettres de ces constellations. Et je lisais automatiquement tout ce qui me tombait sous les yeux : les noms de sociétés sur les cendriers, les affiches murales, les informations dans les journaux, les publicités et tout ce qui se trouvait sur les murs, les restaurants, les camions, les papiers d'emballage, les panneaux routiers, le paquet de cannelle sur la table, la boîte d'huile et les savons de la cuisine, et sur les étuis de cigarettes et les boîtes de médicaments de ma grand-mère. Il n'était même pas nécessaire que je connusse le sens de ces mots que je répétais parfois à haute voix. C'était comme si on avait disposé quelque part à l'intérieur de mon cerveau, entre le centre de la vision et celui de l'intelligence, une machine convertissant toutes les lettres en syllabes et en sons. Et cet instrument émettait en permanence, par moment même sans que j'y fisse attention, à la façon d'une radio allumée que personne n'écoute dans un café bruyant.


Tout comme Nerval, Flaubert aura commencé son voyage en Orient en se rendant d'abord en Egypte et au Caire, puis à Jérusalem et au Liban. Comme Nerval, il y aura vu ces images, ces images violentes, effrayantes, désagréables, mystiques et exotiques de l'orient, et c'est parce qu'il en est fatigué et lassé ainsi que de son imagination et des réalités encore plus "orientales" que celles auxquelles il s'attend que Flaubert n'aura pu s'intéresser véritablement à Istanbul. (Au départ, il avait prévu d'y rester trois mois ) Une autre raison qui explique son manque d'intérêt est que cette ville n'est pas l' Orient qu'il recherche. Dans une lettre qu'il écrit d' Istanbul à son ami Louis Bouilhet il lui confie que son voyage dans l'Ouest anatolien aura réveillé en lui le souvenir de lord Byron. Byron est quelqu'un qui s'intéresse à "l'Orient turc, l'Orient du sabre recourbé, du costume albanais et de la fenêtre grillagée donnant sur des flots bleus". Flaubert, lui, aime meiux "l'Orient cuit du Bédouin et du désert, les profondeurs vermeilles de l'Afrique, le crocodile, le chameau et la girafe.
Le 25 octobre 2011, tout va bien, je répète TOUT va BIEN“Un grand poète est moins un inventeur qu’un éclaireur” Jorge Luis Borges, La quête d’Averroès.

Le 19 novembre 2011 aura été LE JOUR UN.5, UN JOUR Unifié & Unique, un SAMEDI marqué du sceau de la rencontre, avec Rodolphe Rolland, Julien Schramm et sa famille, Place du Palais de Justice à Nice,le soir aura eu lieu un concert Sinatra orchestré par Leo Nemo, depuis les îles Marquises et le sixième JOUR.
Le 15 décembre, l'association de bienfaiteurs, UN pour TOUS, tous pour UN : Tout sur Leo Nemo.

Le 9 janvier 2012, LEO NEMO L'ETERNITE ROMAN. LIVRE UN. Chapitre 9. De mal en pis.

7 commentaires:

  1. Claude,
    j'avais écrit ici un long commentaire. La validation ne l'a pas accepté car trop long. Je l'ai posé chez Leo Nemo. Mais c'est pour vous !

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  2. Video d'un entretien avec Pamuk (L'identité, l'Europe, la Turquie)
    http://www.youtube.com/watch?v=BYGWi39BWUc&feature=player_embedded

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  3. Je n'arrive pas à écouter l'entretien. Ce blog est de plus en plus beau...

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  4. Merci, Claude, pour le lien avec le somptueux blog "Fine Stagione" où les regards sont partagés entre mots et oeuvres d'art et où l'oreille capte les chants de l'Italie...

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  5. Meunier, tu dors, ton moulin , ton moulin... est en panne de vent !

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  6. Le vent ne souffle ici qu'une fois par semaine.

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  7. Ah, voilà une nouvelle intéressante : sept jours pour explorer tranquillement toutes ces pensées. Merci.

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